« Je suis née avec une Transposition des Gros Vaisseaux »

Catherine est née avec une Transposition des Gros Vaisseaux, et elle a été opérée à plusieurs reprises dont la principale à 16 mois par une intervention de Mustard. Enfant, elle était suivie chaque année à Lyon. Les rendez-vous étaient réguliers, rassurants et ils confirmaient que son cœur fonctionnait bien.

Comme beaucoup d’adolescents et jeunes adultes nés avec une cardiopathie congénitale, Catherine finit cependant par arrêter son suivi médical à l’âge adulte.

Ce n’est qu’après un AVC en 2011 que Catherine reprend un suivi médical, un épisode marquant qui la pousse à renouer avec des spécialistes. Le cardiologue de son hôpital local, conscient de la complexité de sa pathologie, contactera lui-même une cardiologue experte afin qu’elle soit prise en charge correctement. Ce retour dans le circuit médical deviendra essentiel pour la suite.

Fin 2024, Catherine commence à ressentir de nouveaux symptômes : des palpitations cardiaques irrégulières, une fatigue intense et l’impression diffuse que « quelque chose ne va pas ». Malgré plusieurs Holters, rien n’apparaît : les épisodes sont trop courts et trop aléatoires pour être détectés.

Sa cardiologue décide alors de lui prêter une montre connectée fournie au CHU de Dijon par Petit Cœur de Beurre. Catherine ne connaît pas du tout ce type de dispositif et s’attend à un outil encombrant. À sa grande surprise, la montre est simple, esthétique, facile à porter. Elle installe l’application et commence à l’utiliser systématiquement lorsqu’elle ressent un trouble du rythme. Elle réalise de nombreux ECG et transmet alors régulièrement ses résultats à sa cardiologue. Un jour, celle-ci l’appelle : Catherine souffre de tachycardie atriale, des épisodes brefs mais très gênants, responsables de son épuisement.

Grâce au diagnostic enfin posé, Catherine est opérée fin mai par un rythmologue à Lyon. L’intervention se déroule très bien. Les médecins eux-mêmes reconnaissent que la montre a été l’outil décisif qui a permis d’identifier rapidement la cause de ses troubles.

Lorsque Catherine doit rendre la montre prêtée, elle choisit d’en acheter une identique, encouragée par sa cardiologue et son rythmologue.

Aujourd’hui encore, Catherine est suivie de près par sa cardiologue. La montre connectée reste un outil de référence dans son suivi, car Catherine présente désormais des extrasystoles supraventriculaires qui pourraient nécessiter une nouvelle intervention. La montre permet donc de surveiller ces troubles du rythme au quotidien et d’ajuster la prise en charge médicale. Ce suivi illustre parfaitement l’utilisation efficace et concrète de la montre connectée dans la durée.

Au-delà de l’aspect médical, la montre apporte à Catherine une réelle tranquillité d’esprit. Elle l’aide à gérer l’angoisse souvent présente chez les adultes vivant avec une cardiopathie congénitale. Sa compagne et sa mère y trouvent aussi un apaisement : elles savent que Catherine peut surveiller son cœur à tout moment.

Pour Catherine, ce dispositif n’est plus un simple objet : c’est un outil de sécurité, d’autonomie et de compréhension de son cœur. Elle mesure pleinement le rôle central qu’elle a joué pour détecter son trouble, orienter son traitement et améliorer sa qualité de vie.

Reconnaissante, elle s’est ensuite intéressée de près aux actions de l’association Petit Cœur de Beurre et partage aujourd’hui son histoire !