Quand avoir un enfant devient un parcours du combattant.
Ces trois témoignages représentent des cas particuliers, des "parcours du combattant". La plupart des grossesses se font sans complications.
Naître et vivre avec une cardiopathie congénitale est un parcours du combattant un peu tous les jours de la vie. Cela peut être d'autant plus vrai quand on est une femme et qu'on souhaite porter et donner la vie. C'est le cas notamment de Mildred, Mathilde et Lucille qui tout en ayant une cardiopathie congénitale ont pu aller au bout de leur désir d'enfant.
La première étape lorsqu’on a une cardiopathie congénitale est d'avoir le fameux "feu vert" de son cardiologue comme dirait Lucille. Si dans la plupart des cas, l'accord est donné, certains ajustements doivent être parfois faits concernant le traitement. C’est le cas de Mathilde, opérée à 4 ans pour une tétralogie de Fallot et dont le traitement pour ses troubles du rythme a été arrêté car il n'y avait pas assez de recul sur la compatibilité avec une grossesse. Mathilde s'en amuse, elle qui prenait ce traitement depuis une quinzaine d'années, a vu bizarrement ses troubles du rythme diminuer une fois enceinte.
Pour Lucille, née avec une CIV et CIA, l’accord sera rapidement donné après avoir réalisé un test d'effort et un holter sur 24h en guise de petit bilan. Cela n’est par contre pas le cas de Mildred, opérée à 4 ans pour une cure complète de son APSO. En 2009, lors de son rendez-vous avec son cardiologue spécialisé dans les cardiopathies congénitales chez les femmes en âge de procréer, une anomalie sur son ventricule gauche est découverte et Mildred doit se faire poser une valve.
C’est un choc pour elle : jamais elle n'avait été préparée à ça, jamais aucun médecin ne lui avait parlé à elle ou à ses parents d’une nouvelle opération. Mildred fait une batterie d'examens pour savoir s'il faut poser la valve avant ou après la grossesse. La pose de la valve peut attendre un peu et la cardiologue le préfère pour éviter d'avoir des complications sur la valve pulmonaire durant la grossesse, tout en ne la posant pas trop tard pour ne pas que le ventricule gauche se soit trop distendu entre temps. Mildred doit donc tomber enceinte rapidement. 3 ans passent et c'est début 2012 que Mildred découvre sa grossesse.
Pour nos trois futures mamans, les grossesses se passent normalement, avec bien sûr les rendez-vous médicaux classiques d’une femme enceinte et des échographies du cœur du bébé. Si pour Mildred qui en a une tous les mois à partir du quatrième mois de grossesse, aucun problème ne fut détecté, les choses se passent différemment pour Mathilde. En effet, son bébé est atteint, comme elle, d’une tétralogie de Fallot. Des échographies du cœur du bébé sont donc faites plus régulièrement durant la grossesse et au vu de sa pathologie et de celle de l’enfant à naître, une péridurale sera proposée.
Cet effet d’une bombe, à l’annonce d’une pathologie de son enfant, est aussi vécu par Lucille : lors de la seconde échographie, le gynécologue perçoit un minime souffle au cœur sur le fœtus et l’envoie donc vers un cardiologue spécialisé dans les échographies fœtales. Rassurée après le rendez-vous puisque rien d’alarmant n’est détecté, sa fin de grossesse se passe dans la sérénité, sans essoufflements ou palpitations.
Les grossesses arrivent toutes à leur terme et trois petites filles voient le jour : Hida, Léa et Lou. Léa n’arrive pas très en forme due à sa tétralogie de Fallot. Elle est donc prise en charge par les pédiatres du service de réanimation et va maintenant très bien. Pour Lou, un petit souffle est entendu à l’auscultation et le diagnostic tombe rapidement. Elle a une CIV importante qu’il faudra opérer très rapidement. L’opération a lieu quelques semaines plus tard et tout se passe très bien. Une semaine après, Lou rentre d’ailleurs chez elle et se fait suivre tous les ans, comme sa maman.
Du côté de Mildred, les choses se compliquent au bout d’un mois avec la cicatrice de sa césarienne qui lui fait de plus en plus mal. Après un passage aux urgences, Mildred est transféré pour être opérée le lendemain pour la reprise de sa cicatrice. Mildred faisait une septicémie. Sa grossesse ayant quand même fatigué son ventricule, Mildred est opérée deux ans plus tard. Elle avait la possibilité d’avoir un second enfant avant ses 38 ans, elle a fait le choix avec son conjoint de n’en avoir qu’un.
L’an dernier, Lucille et son compagnon ont fait part à son cardiologue de leur désir d’avoir un second enfant. Avec son cardiologue, ils décident d’avoir un second avis et après une journée d’examen dont une échographie transoesophagienne, le verdict tombe : il faudra intervenir sur sa CIA. Après quoi sans aucune contre-indication, ils pourront avoir ce second enfant.
Comme le rappelle Mildred, à la fin de son témoignage, chaque histoire est différente, mais les raisons de vivre une grossesse, dite à risques, sont les mêmes pour toutes : il n’y a pas de plus grands bonheurs dans la vie que de donner naissance à un enfant et de le voir grandir et évoluer chaque jour…
Nos trois mamans le savent très bien et pensent aussi sûrement parfois à celles dont la cardiopathie congénitale trop importante prive de ces bonheurs-là.
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